Avec Murasaki Shikibu, l'auteure du Dit du Genji, Seï Shônagon est une figure féminine majeure de la littérature japonaise de l'époque Heïan. Son unique oeuvre, les Notes de Chevet, est aujourd'hui un classique des ateliers d'écriture ( c'est par ce biais que je l'ai découverte). Pourtant, à un millénaire de distance, la forme et le contenu de ces Notes sont étonnantes de modernité.
Les Notes de Chevet constituent d'abord une école de l'observation. Elles prennent l'aspect d'un journal "organisé" dans lequel l'auteure y inscrit ses impressions du jours. Souvent courtes, ou prenant la formes d'historiettes, ces remarques quotidiennes brossent un portrait poétique et pittoresque du Japon d'Edo sous les yeux d'une dame de la Cour. Elles sont classées en rubriques, au nom aussi délicat que le contenu: Choses qui font naître un doux souvenir du passé, choses qui font battre le coeur...
Ces fragments de vie sont disponibles en français dans une belle traduction d' André Beaujard.
Quelle belle découverte! Il est étonnant de voir comment le passé et le présent peuvent être aussi proche malgré les années, sans compter la beauté de l'écriture!
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