vendredi 8 avril 2011

La Divine Comédie Humaine est Parisienne


La Confidence au bal ('1894), Marie de Reigner ( 1907), Femme avec loup et gants noirs ( 1894)

Jean-Louis Forain ( 1852-1931) se lia avec Rimbaud et Verlaine, avant de rencontrer Degas et de côtoyer les impressionnistes. Réputé pour sa verve satirique et son graphisme expressif, ce noctambula invétéré, devenu l'un des artistes les plus en plus de Paris, se tournan tardivement vers le catholicisme et défendit toujours les déshérités"
Jérôme Coignard in Icisif comme Forain article paru dans Connaissances des Arts HS no 483

Ces quelques mots brossent le portrait d'un artiste relativement peu connu hors les murs. Pourtant, il fut un caricaturiste de renom, à l'égal de Daumier mais aussi un incontournable peintre de la nuit parisienne On ne peut donc que louer le musée des Beaux Arts de la Ville de Paris qui lui consacre en ce moment une exposition.

Dans ses tableaux, autant que ses dessins de presse une vision satirique de l'homme, en ses travers et ses excès. Pourtant cela ne l'empêche pas d'être un coloriste doué, tel cet éventail, véritable "oeuvre-programme" de Forain.


Soirée à l'Opéra ( 1879)

En effet, c'est moins la féerie du spectacle qui attire l'oeil du peintre mais plutôt "l'autre" scène, celle des coulisses et celle des loges de spectateurs. Le contraste entre le rouge et le vert, couleurs complémentaires, différencie ces deux mondes: malgré l'intensité des pigments, la transistion est draduelle, subtilement suggérée par un jeu de hachures olus ou moins resserrées. Car ces deux univers ne sont pas étanches: les mêmes abonnés accompagnent les élégantes et s'encanaillent avec les petits rats.



Femme respirant des fleurs ( 1883)


Jamais le jeune artiste n'a été si proche des "révoltés de l'art" avec cette oeuvre au titre suggestiff présentée à la 7e exposition impressionniste en 1886. Affirmant la modernité chère à Baudelaire, il " tire l'éternel du transitoire". Singulier sujet en effet que cette élagante, coupée du monde, soublieuse d'elle-même, à la recherche de sensations olfactives! La technique du pastel traduit l'hymne à la douceur, au raffinement, mais aussi à la sensualité étouffée.


1 commentaire:

  1. Mais quel magnifique artiste tu viens de me faire découvrir! Définitivement, j'adore! Je trouve fascinantes ces périodes de transition, qui permettent aux artistes d'être à la fois le mouvement précédent et son héritier! En effet, très peu peuvent se réclamer du symbolisme et de l'impressionisme, et jumeler le meilleur des deux mondes en un art aussi grand et beau! Encore une fois, MERCI!

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